La urgencia del euro digital en la Unión Europea

L’Union européenne passe la vitesse supérieure. Face à la nouvelle loi américaine encadrant les stablecoins, Bruxelles et la Banque centrale européenne (BCE) réévaluent leurs plans pour un euro numérique. Objectif : éviter que le dollar, déjà hégémonique dans la finance mondiale, ne prenne une avance irréversible dans les paiements numériques.

Cela commence à susciter des conversations qui n’existaient pas avant le Genius Act.

Le Congrès américain a adopté en juillet la Genius Act, une régulation historique du marché des stablecoins, évalué à 288 milliards de dollars. Un marché dominé sans partage par le dollar, via des acteurs comme Circle (USDC) et Tether (USDT).

Pour les responsables européens, cette avancée américaine est un signal d’alarme. Plus la régulation s’installe, plus les stablecoins en dollars s’imposent comme solution de paiement internationale. Le risque est clair : une dépendance accrue à un système financier étranger, au détriment de la souveraineté européenne.

Ça a secoué beaucoup de monde”, confie une source proche du dossier. Résultat : à Francfort comme à Bruxelles, le mot d’ordre est désormais “accélérer”.

L’effet choc de la loi américaine sur les stablecoins

Jusqu’ici, la BCE penchait vers une infrastructure fermée et privée, à l’image du yuan numérique chinois. Mais le débat a changé de ton. Plusieurs responsables explorent désormais l’idée d’un euro numérique adossé à une blockchain publique, comme Ethereum ou Solana.

Avantage : une circulation mondiale, un accès facilité et une adoption plus rapide. Inconvénient : la transparence des blockchains publiques, qui expose chaque transaction et soulève d’importantes questions de confidentialité.

C’est une option que nous prenons beaucoup plus au sérieux qu’avant.

Une source du FT

La bataille de la souveraineté monétaire

Pour la BCE, l’enjeu dépasse la simple modernisation des paiements. Il s’agit de préserver le rôle international de l’euro. Si les citoyens et entreprises transfèrent massivement leurs dépôts en stablecoins dollarisés, c’est une fuite de capitaux vers les États-Unis et un affaiblissement direct de l’Europe.

Piero Cipollone, membre du directoire de la BCE, alertait déjà en avril : la promotion américaine des stablecoins “soulève des inquiétudes pour la stabilité financière et l’autonomie stratégique de l’Europe”, pourtant, toujours pas de véritable poussée pour les stablecoins en euro…

Une course mondiale déjà lancée

La Chine a pris de l’avance avec son yuan numérique. Le Royaume-Uni réfléchit à une livre numérique. Aux États-Unis, banques et géants financiers, de Citi à JPMorgan, envisagent leurs propres tokens.

En Europe, seuls quelques stablecoins libellés en euro existent aujourd’hui, dont l’Euro Coin de Circle (225 millions de dollars de capitalisation). Trop peu pour peser face aux centaines de milliards de l’USDC et de l’USDT.

Le lancement officiel d’un euro numérique piloté par la BCE serait donc un marqueur fort : l’Europe ne veut pas rester spectatrice de la prochaine révolution monétaire, mais cela suffira-t-il ?

Vers une décision imminente ?

L’issue reste incertaine : blockchain publique ou privée, modèle centralisé ou distribué… la BCE affirme tester plusieurs options technologiques. Mais une chose est claire : la pression américaine vient de transformer un projet de long terme en dossier urgent.

Dans un monde où le cash disparaît progressivement, l’euro numérique n’est plus une simple innovation. C’est une question de survie monétaire et mal organisé, il pourrait simplement aggraver la situation…

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